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Les surnoms de La Mecque

الفرنسية - Français

المؤلف Karim Zentici ، Abu Hamza Al-Germâny
القسم مقالات
النوع نصي
اللغة الفرنسية - Français
المفردات التاريخ وتقويم البلدان - تاريخ مكة والمدينة والأقصى
Le savant Nawawî disait : « Sache que la multitude de noms pour désigner une seule chose témoigne de son importance à l’exemple des Noms d’Allah et de ceux de Son Messager (sur lui la paix). À notre connaissance, aucune ville ne possède plus de noms que La Mecque et Médine étant donné qu’elles sont les meilleurs endroits sur terre. » Cet article expose ses noms les plus célèbres et les explique.

التفاصيل

Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux   Les surnoms de La Mecque   Extraits de : Fadhâil Makka du D. Mohammed Ghabbân (1/23-28).   Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !   Les savants se sont penchés très tôt sur les noms de La Mecque ; certains d’entre eux, surtout parmi les nouvelles générations, se sont étendus sur le sujet. Celle-ci est digne d’intérêt d’où le nombre important de qualificatifs pour la désigner qui exprime son importance et la considération qu’elle concède dans le cœur des gens. E-Nawawî signale à cet effet : « Sache que la multitude de noms pour désigner une seule chose témoigne de son importance à l’exemple des Noms d’Allah (I) et de ceux de Son Messager (r). À notre connaissance, aucune ville ne possède plus de noms que La Mecque et Médine étant donné qu’elles sont les meilleurs endroits sur terre. »[1] E-Zarkashî souligne également : « Celle-ci –autrement dit La Mecque – a de nombreux noms. La sagesse qui se cache derrière cela, c’est que la multitude de noms pour désigner une chose témoigne de son importance. »[2] Le poète a dit pour sa part :   Nombre de noms traduisent de son caractère important, Pour la noble Kaaba, Allah la fait aimer des gens Nous allons recenser dans les lignes suivantes certains surnoms de La Mecque dont certains Textes font mention. Il y a notamment : 1- Mekka : Le Coran mentionne ce nom dans le Verset suivant : (C’est Lui Qui, dans la vallée de Mekka, vous a épargné leur agression, de même qu’Il leur a épargné la vôtre, après vous avoir fait triompher sur eux.).[3] Mekka est le nom le plus connu et le plus répandu. Celui-ci figure souvent dans la Tradition prophétique. Or, les opinions divergent concernant le sens étymologique de ce terme. Selon une hypothèse, il signifierait à l’origine éteindre l’ardeur des tyrans ; une autre hypothèse avance qu’il aurait le sens de chasser le pervers de son enceinte ; selon une troisième hypothèse, cette contrée fut désignée ainsi, car elle attire le cœur des hommes de la même façon que le petit de la chamelle vide les mamelles de sa mère. D’autres hypothèses sont avancées concernant l’origine du vocable « Mekka » qui sert à désigner les contours de cette contrée.   2- Bakka : dans le Verset suivant : (Le premier temple qui fut édifié pour les gens est bien celui de Bakka. C'est un temple béni et une voie droite pour l'Univers.).[4] Ce nom voudrait dire la même chose que Mekka selon une certaine tendance, mais d’autres opinions assument qu’il a un sens différent. Il désignerait en effet pour certains savants l’endroit où le Temple est situé. D’autres avancent qu’il désigne le Temple lui-même et la Mosquée sacrée, ou la « Maison d’Allah » et ses alentours, ou encore le périmètre entre les deux sommets de la région. Plusieurs thèses peuvent expliquer la raison pour laquelle la Ville fut nommée ainsi : - ce serait en raison de la foule immense qui s’y entasse. - ou bien celle-ci réduirait à néant le cou des tyrans. - en encore celle-ci rabaisserait le zèle des orgueilleux.   3- Oumou el Qurâ : la « Mère des cités » apparaît dans le Verset suivant : (Et ce Coran est un Livre béni que Nous avons fait descendre, confirmant les Livres qui l’ont précédé, afin que tu avertisses la Mère des Cités et les gens tout autour…).[5] Le Très-Haut révèle par ailleurs : (Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un Coran en langue arabe, afin que tu avertisses la Mère des cités et ses alentours…).[6] Ni e-Tabarî ni ibn Kathîr n’ont évoqué une opinion éventuelle qui viendrait s’opposer au consensus autour de l’opinion disant qu’il s’agit ici de La Mecque. La divergence porte cependant sur la raison pour laquelle, la Ville Sainte fut nommée ainsi : - car La Mecque serait l’endroit en dessous duquel la terre fut étendue au début de la création. - car celle-ci est la direction vers laquelle se tournent tous les peuples. - car c’est la plus illustre des villes de la terre. - car il s’y trouve la « Maison d’Allah » ; l’usage veut que la ville où le roi élit résidence et où il installe son palais principal a plus d’importance que tout autre endroit. En cela, elle prend le statut de capitale ou de ville-mère en raison de sa prépondérance par rapport aux provinces. La première raison évoquée ci-dessus réclame une preuve textuelle venant l’appuyer. Nous verrons plus loin qu’il n’existe aucun texte authentique sur la question. Quant aux autres hypothèses, celles-ci ne posent pas problème bien qu’il soit plus adéquat de les prendre toutes autant qu’elles sont en considération, étant donné qu’elles ne se contredisent pas les unes les autres.   3- El Balad (pays) : le Très-Haut dit en effet : (Je jure par ce pays ! 2. Or tu résides [ô Muhammad], dans ce pays.).[7] Ibn Jarîr a fait le commentaire suivant : « Le Très-Haut déclare : Je jure Ô Mohammed ! Par ce pays sacré qui est La Mecque. Les exégètes ont avancé la même interprétation de ce Verset. »[8] Il a ensuite cité une série d’annales allant dans ce sens. La Mecque fut appelée « le Pays » qui a un sens général, pour exprimer son importance de la même façon que l’Algenib (Thouraya) fut appelée l’Étoile.[9] Cette cité est donc à la tête de toutes les cités, car le terme Balad prend dans la Langue le sens de Sadr (qui signifie être à la tête ndt.).[10]   4- El Balda (contrée) : Allah dit : (Il me fut simplement ordonné d’adorer le Seigneur de cette contrée qu’Il a rendue sacrée).[11] Dans la Langue, el Balad et el Balda sont synonymes bien que certaines hypothèses soutiennent que le « pays » à un sens plus vaste que celui de « contrée » qui serait en fait une partie d’el Balad.[12]   5- El Balad el Amîn (le pays paisible) : comme nous l’apprend le Verset : (et ce pays paisible).[13] Ibn Jarîr a souligné à cet effet : « Ce pays paisible est épargné de se faire attaquer ou envahir par ses ennemis. Une autre hypothèse avance que paisible (Amîn) a le sens ici d’abri (Âmin). » Il a poursuivi ensuite : « le « pays paisible » fait allusion à La Mecque ; les exégètes ont eu la même interprétation que la nôtre. »[14]   7- El Masjid el Harâm : la « Mosquée sacrée » est évoquée à quinze endroits différents du Coran que nous pouvons répertorier en quatre sous-ensembles : 1-      Certains passages désignent la Ka’ba 2-      D’autres parlent de la Mosquée et de ses alentours 3-      D’autres parlent de tout le territoire sacré 4-      D’autres parlent enfin de la ville de La Mecque.[15]   Le Verset suivant notamment parle de La Mecque : (Gloire à Celui qui a fait voyager de nuit Son serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée el Aqsa dont nous avons béni les alentours).[16] Selon une autre opinion cependant, il s’agirait exclusivement du Temple sacré.   8- Ma’âd (point de départ) : Allah (I) dit : (Celui Qui t’a prescrit le Coran te ramènera certainement à ton point de départ (La Mecque). ).[17] Les avis des spécialistes divergent concernant le sens du terme Ma’âd ; il ferait allusion à la mort, au Jour de la Résurrection, au Paradis, ou à La Mecque.[18] Ibn ‘Abbâs (t) notamment a sur la question plusieurs opinions au sujet desquelles ibn Kathîr fait le point en disant : « La façon dont nous pouvons accorder entre ces différentes opinions consiste à dire qu’ibn ‘Abbâs fait parfois allusion au retour du Prophète (r) à La Mecque qui correspond à la Grande Conquête que lui-même considère comme un signe annonçant la mort prochaine du Prophète. C’est par exemple l’interprétation qu’il fait du Verset : (Quand viendra la victoire d’Allah et la Conquête).[19] »[20]   9- El Qaria (la Cité) : Allah (U) révèle : (Et Allah cite en exemple une cité qui était en sécurité et paisible;).[21] Selon certains, il s’agirait de Mekkaqui était une contrée paisible ; alors qu’à ses alentours, les hommes se déchiraient, quiconque entrait en son sein était en paix. L’auteur dit : le terme « cité » n’est pas précédé par un article défini bien qu’il désigne La Mecque ; devenu un nom propre, il ne peut correspondre dans ce contexte à la cité en général.   10- El Haram : selon Abû Qatâda, le Messager d’Allah (r) a imploré Allah en ces termes : « Ô Allah ! Ibrahim Ton Prophète et Ami a invoqué en faveur des habitants de La Mecque… » Il a continué plus loin (en parlant de Médine) : « Ô Allah ! Je l’ai rendue sacrée entre ses deux plaques volcaniques comme Ibrahim a rendu sacré el Haram. »[22] Les différents noms de La Mecque que nous venons de recenser sont puisés des Textes du Coran et de la Sunna bien que certains d’entre eux font l’objet d’une divergence. Il est possible toutefois d’en dénombrer plus, en sachant qu’elle fut dénommée autrement à l’exemple d’el Bâssa, e-Nâssa, e-Nassâsa, el Hâtima, Salâh, el Muqaddasa, Um Rûh, etc.   Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !   Traduction et adaptation :Karim Zentici Révision : Abu Hamza Al-Germâny     Publié par Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh) www.islamhouse.com L’islam à la portée de tous ! [1] Tahdhîb el Asmâ wa el Lughât (3/157). [2] I’lâm el Masâjid (p. 78). [3] La Grande Conquête ; 24 [4] La famille de ‘Imrân ; 96 [5] Les Bestiaux ; 92 [6] La concertation ; 7 [7] Le pays ; 1, 2 [8] Jâmi’ el Bayân (30/193). [9] Voir : Lisân el ‘Arab (3/94). [10] Voir : el Qamûs el Muhît (p. 343). [11] Les fourmis ; 9 [12] Voir : Lisân el ‘Arab (3/94). [13] Le figuier ; 3 [14] Jâmi’ el Bayân (30/341-342). [15] Voir : Tahdhîb el Asmâ wa el Lughât (3/152). [16] Le voyage nocturne ; 1 [17] Les récits ; 85 [18] Voir : Jâmi’ el Bayân (15/3-5). [19] La Conquête ; 1 [20] Tafsîr ibn Kathîr (3/403). [21] Les abeilles ; 112 [22]