المتين
كلمة (المتين) في اللغة صفة مشبهة باسم الفاعل على وزن (فعيل) وهو...
‘Âïcha (qu’Allah l’agrée) relate que le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) a dit : «Lorsqu’Allah veut le bien d’un émir, Il lui donne un ministre intègre qui l’aide et lui rappelle lorsqu’il oublie. Mais, lorsqu’Allah lui veut autre chose, Il donne à l’émir un mauvais ministre qui ne l’aide pas et ne lui rappelle rien de ce qu’il oublie.»
Le Prophète (sur lui la paix et le salut) a dit : «Lorsqu’Allah veut le bien d’un émir…» : La volonté divine dont il s’agit ici est la volonté de prédestiner. Voilà pourquoi, il s’agit ici de vouloir le bien mais aussi le mal, puisqu’Allah peut prédestiner ce qu’Il aime comme ce qu’Il déteste. Cette volonté englobe aussi la volonté relative aux ordres religieux, qui elle ne concerne que les choses qu’Allah aime. Ce bien voulu à un émir qui se voit accorder un ministre véridique est interprété comme le succès dans les deux mondes, ou comme le Paradis. «Un ministre intègre» : Dans ses paroles et ses actes, intérieurement et extérieurement. Il a cité cette qualité car elle est, notamment, la base de la bonne compagnie. Si l’émir oublie quelque chose dont il a besoin - sachant que l’oubli est dans la nature de l’être humain- ou s’il s’écarte d’une règle religieuse, de rendre justice à une personne lésée ou des intérêts de son peuple - ce ministre lui rappellera et l’orientera. Et si l’émir est attentif, alors ce ministre l’aidera par ses bons conseils, ses paroles [justes] et ses actes [louables]. «Et si Allah lui veut autre chose…» : Autre chose que le bien, c’est-à-dire : le mal. S’il évite de prononcer ce mot, c’est pour nous encourager à éviter le mal. En effet, si ce mot est si grave qu’il ne préfère pas le prononcer, alors que dire de ce qu’il désigne ? En effet, en arabe, pour désigner le bien, il a employé le mot : «Dhâlik», qui désigne ce qui est loin, comme pour exalter le bien et nous encourager à tout faire pour y accéder. Le résultat est : «Il lui donnera un mauvais ministre…» : Mauvais dans ses paroles et ses actes, à l’inverse du précédent. Si l’émir oublie ce qui est nécessaire, alors il ne le lui rappellera pas, car son cœur est vide de toute lumière qui le pousserait à le faire. «Et s’il est attentif, alors il ne l’aidera pas…» : Au contraire, il fera tout pour le détourner du bien car sa nature est corrompue.