شرح الحديث :

Le Prophète (sur lui la paix et le salut) informe à travers ce hadith Qudussy que toutes les bonnes œuvres- dont les paroles et les actes apparents ou cachés qui sont liés à un droit d'Allah ou bien à un droit des serviteurs- sont multipliées jusqu'à sept cent fois. Et ceci est une grande preuve de la vaste bienfaisance d'Allah et de Sa bienveillance envers Ses serviteurs croyants étant donné qu'Il comptabilise uniquement une fois l'une de leurs fautes et de leurs désobéissances, et la miséricorde d'Allah est encore plus grande que ça. Cependant, ce hadith a fait une exception pour la récompense du jeûne, car sa récompense est en effet sans limite: c'est à dire qu'elle est multipliée de nombreuses fois vue que le jeûne comporte les trois types de patience: 1- la patience dans l'obéissance d'Allah 2- la patience face à la désobéissance d'Allah 3- et la patience aux décrets d'Allah En ce qui concerne la patience dans l'obéissance d'Allah, c'est parce que l'individu supporte le jeûne bien qu'il le déteste parfois du fait de sa pénibilité et non parce qu'Allah l'a rendu obligatoire car si cela était le cas, les œuvres de l'individu seraient vaines; en effet, l'individu déteste parfois le jeûne pour sa difficulté, mais malgré cela il astreint son corps à le supporter et à patienter sincèrement pour Allah, le Glorieux l'Exalté, face à la nourriture, la boisson et aux relations conjugales. C'est pourquoi Allah a dit dans le hadith Qudussy: " Il délaisse sa nourriture, sa boisson et ses désirs pour Moi." Le deuxième type de patience est la patience face à la désobéissance d'Allah; en effet, le jeûneur fait patienter son corps face à la désobéissance d'Allah en évitant ainsi les paroles futiles, les grossièretés, le faux témoignage et autres actions illicites auprès d'Allah. Le troisième type de patience est la patience face aux décrets d'Allah car l'individu est éprouvé durant les jours de jeûne, surtout pendant les longs jours d'été où il devient paresseux, las, fatigué, assoiffé, souffrant et mal à l'aise ; mais malgré cela, il patiente en espérant la satisfaction d'Allah le Très Haut. En somme, vue que le jeûne comporte les trois types de patience, sa récompense est sans limite, comme Allah le Très haut a dit: " Les endurants auront leur pleine récompense sans compter." (Sourate Az Zumar, les groupes verset 10). Ce hadith a donc prouvé que le jeûne complet et parfait est celui où le serviteur évite deux choses: 1- les choses qui annulent le jeûne de manière palpable comme la nourriture, la boisson, les relations conjugales et ses préliminaires. 2- les actes de transgression comme les grossièretés et toutes les autres désobéissances, ainsi que les disputes, les querelles engendrant l'inimitié. C'est pourquoi Il a dit: " qu'il ne soit ni grossier", c'est à dire qu'il ne dise pas des paroles malsaines ; " ni querelleur!" : qu'il ne dise pas des paroles provoquant des confusions et des disputes. Par conséquent, celui qui a exécuté les deux ordres: abandonner les choses annulant le jeûne (les Mufatirates) et qui a délaissé les choses interdites, aura ainsi la récompense complète d'un jeûneur. Par contre, celui qui n'agit pas ainsi, sa récompense sera diminuée selon l'importance des transgressions qu'il aura commises. Ensuite, Allah a indiqué au jeûneur qui serait sujet à des insultes ou des querelles de dire verbalement: " Je suis un jeûneur!" et qu'il ne réponde pas aux insultes, mais qu'il l'informe plutôt qu'il jeûne afin que celui qu'il l'a insulté ne s'enorgueillit pas car c'est comme s'il lui avait répondu: " Je ne suis pas dans l'incapacité de faire face à ta personne et à tes propos, mais je jeûne; alors je respecte ainsi mon jeûne et veille à ce qu'il soit complet et parfait comme l'a ordonné Allah et Son messager (sur lui la paix et le salut). Puis, Il dit: " Le jeûne est un bouclier.", c'est à dire une protection avec laquelle le serviteur se protège contre les péchés dans cette vie d'ici-bas, s'entraîne au bien et se préserve du châtiment. " Le jeûneur connaît deux joies: la première, au moment de rompre son jeûne et l'autre, quand il rencontrera son Seigneur.", ce sont deux récompenses: l'une immédiate et l'autre ultérieure. Celle qui est instantanée est visible car lorsque le jeûneur rompt son jeûne, il se réjouit du bienfait d'Allah sur lui du fait qu'il ait pu terminer parfaitement son jeûne et repousser et vaincre ainsi ses désirs qui lui étaient interdits en journée. Quant à la récompense ultérieure, elle consiste à ce qu'il se réjouisse lors de la rencontre de son Seigneur qui sera satisfait de lui et généreux envers sa personne. En effet, ce plaisir instantané est un des exemples de celui qu'il aura plus tard, et certes Allah rassemblera ces deux joies pour le jeûneur. Puis le Prophète (sur lui la paix et le salut) a juré, au nom de son Seigneur qui détenait son âme dans Sa Main, que l'haleine qu'exhale la bouche du jeûneur est plus agréable auprès d'Allah que l'odeur du musc. Et dans une version de Muslim: " Le jour de la résurrection, l'haleine qu'exhale la bouche du jeûneur est plus agréable auprès d'Allah que l'odeur du musc." Ainsi, Allah le rétribue le jour de la résurrection en embellissant son haleine, qui était détestable dans cette vie d'ici-bas, afin qu'elle devienne aussi agréable que l'odeur du musc.

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