الحفيظ
الحفظُ في اللغة هو مراعاةُ الشيء، والاعتناءُ به، و(الحفيظ) اسمٌ...
Abû 'Abdullah Khabbâb ibn Al-Art relate : «Nous nous plaignîmes au Messager d'Allah (sur lui la paix et le salut), qui était à l'ombre de la Ka'bah, la tête posée sur son manteau, en disant : «Pourquoi n'implores-tu pas pour nous le secours d'Allah ? Pourquoi ne pries-tu pas pour nous ? Il dit : «Parmi les peuples qui vous ont précédés, il arrivait que l’on prenne un homme, que l’on creuse un trou dans la terre puis qu’on le mette dedans. Ensuite, on apportait une scie que l'on posait sur sa tête et on le coupait en deux. On le peignait avec des peignes de fer, jusqu'à atteindre sa chair et ses os. Et pourtant, cela ne le détournait pas de sa religion. Je jure par Allah qu’Il donnera très certainement prédominance à l'Islam, si bien qu'une personne sur sa monture ira de Ṣanʽâ‘ à Ḥaḍramawt sans craindre quoi que ce soit, si ce n'est Allah et le loup qui menace ses moutons, mais vous êtes des gens pressés». Dans une version : «La tête posée sur son manteau, alors que nous souffrions du mal des polythéistes».
Dans ce récit prophétique, Khabbâb relate à quel point les musulmans souffraient du mal que leur infligeaient les mécréants de Quraysh à la Mecque. Un jour, ils vinrent se plaindre au Prophète (sur lui la paix et le salut), qui avait la tête posée sur son manteau à l'ombre de la Ka'bah. Il leur expliqua alors, que ceux qui vivaient auparavant étaient éprouvés dans leur religion d'une façon bien pire que ce qu'ils subissaient. Un trou était creusé et dans lequel on jetait un homme que l'on coupait ensuite en deux à l'aide d'une scie et dont arrachait la chair avec des peignes de fer, jusqu'à atteindre ses os. Nul doute que ceci représente une torture considérable. Ensuite, il jura qu'Allah allait parachever cette affaire, c'est-à-dire l'appel du Prophète (sur lui la paix et le salut) à l'islam, au point où une personne ira sur sa monture de Ṣanʽâ‘ à Ḥaḍramawt sans avoir peur, si ce n'est d'Allah et du loup qui menace ses moutons. Enfin, il exhorta ses compagnons à ne pas se précipiter en disant : «mais vous êtes des gens pressés», ce qui signifie : patientez et attendez le secours d'Allah, car Allah parachèvera ce message. Les choses, par la suite, se déroulèrent comme le Prophète (sur lui la paix et le salut) l'avait juré.