صفات الجنة والنار
‘Iyâḍ ibn Ḥimâr Al-Mujashi’î (qu’Allah l’agrée) relate que le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) a dit un jour dans son sermon : « Notez bien que mon Seigneur m’a certes ordonné de vous enseigner ce que vous ignoriez de ce qu’Il m’a enseigné en ce jour : « Tout bien que J’ai octroyé à un serviteur est licite. Et j’ai certes créée tous Mes serviteurs monothéistes ; mais les diables sont venus à eux, les ont détournés de leur religion, leur ont interdit ce que Je leur ai permis et leur ont ordonné de M’attribuer un associé alors que Je n’ai révélé aucune preuve à ce sujet ! » Puis, Allah a regardé les habitants de la Terre et les a exécrés, les Arabes comme les non-Arabes, excepté un restant des gens du Livre. Il a dit : « Je ne t’ai envoyé que pour t’éprouver et éprouver les autres à travers toi. J’ai fait descendre sur toi un Livre que l’eau ne saurait effacer et que tu réciteras dans ton sommeil comme en état de veille. Ensuite, Allah m’a enjoint d’anéantir Quraysh mais j’ai répondu : « Ô mon Seigneur ! Ils vont me fracasser la tête et la laisseront tel un pain. » Il a répliqué : « Expulse-les comme ils t’ont expulsé ! Attaque-les, Nous attaquerons à tes côtés ! Dépense, On dépensera pour toi ! Envoie une armée, Nous en enverrons cinq semblables ! Combats avec ceux qui t’obéissent ceux qui te désobéissent ! » Puis, il a dit : « Les gens du Paradis sont de trois sortes : un détenteur du pouvoir équitable qui fait l’aumône et à qui la réussite a été donnée ; un homme miséricordieux au cœur tendre à l’égard de tout proche et de tout musulman ; un homme digne qui s’efforce de rester chaste et qui a une famille. Les gens de l’Enfer sont de cinq sortes : un faible qui n’a pas de raison, parmi ceux qui sont à votre service et qui n’ont ni famille ni biens ; un traître qui ne laisse passer aucune occasion, aussi infime soit-elle, sans satisfaire sa cupidité ; un homme qui, matin et soir, te trompe dans ta famille et tes biens - il évoqua également l’avarice ou le mensonge - ; et le pervers très obscène. »  
عن عياض بن حمار المجاشعي -رضي الله عنه-، أن رسول الله -صلى الله عليه وسلم-، قال ذات يوم في خطبته: «ألَا إن ربي أمرني أن أُعَلِّمَكم ما جَهِلتم، ممَّا علَّمني يومي هذا، كلُّ مالٍ نَحَلتُه عبدًا حلال، وإني خلقتُ عبادي حُنَفاء كلهم، وإنهم أتتهم الشياطين فاجتالتهم عن دينهم، وحَرَّمت عليهم ما أحللتُ لهم، وأمرتهم أن يُشركوا بي ما لم أُنزِّل به سلطانا، وإن الله نظر إلى أهل الأرض، فمَقَتهم عربهم وعَجَمهم، إلَّا بقايا من أهل الكتاب، وقال: إنما بعثتُك لأبتليَك وأبتلي بك، وأنزلتُ عليك كتابًا لا يغسله الماءُ، تقرؤه نائمًا ويقظان، وإنَّ اللهَ أمرني أن أحرِق قُرَيشًا، فقلت: رب إذا يَثْلُغوا رأسي فيدعوه خُبْزة، قال: استخرجهم كما استخرجوك، واغزهم نُغزك، وأنفق فسننفق عليك، وابعث جيشا نبعث خمسة مثله، وقاتل بمن أطاعك مَن عصاك، قال: وأهل الجنة ثلاثة ذو سلطان مُقْسِط مُتَصَدِّق مُوَفَّق، ورجل رحيم رقيق القلب لكل ذي قربى ومسلم، وعفيف متعفِّف ذو عيال، قال: وأهل النار خمسة: الضعيف الذي لا زَبْر له، الذين هم فيكم تبعا لا يبتغون أهلا ولا مالا، والخائن الذي لا يخفى له طمع، وإن دقَّ إلا خانه، ورجل لا يُصبح ولا يمسي إلا وهو يخادعك عن أهلك ومالك «وذكر» البخل أو الكذب والشِّنظير الفحَّاش».

شرح الحديث :


Un jour, le Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) adressa un sermon à ses Compagnons et les informa qu’Allah lui avait ordonné de leur enseigner ce qu’ils ignoraient de ce que son Seigneur lui avait enseigné en ce jour. Et, parmi ce que son Seigneur lui avait enseigné, il y avait : « Tout bien que J’ai octroyé à un serviteur est licite. » Allah, le Très-Haut, a dit que tout bien qu’Il avait donné à l’un de Ses serviteurs était licite pour celui-ci. Ce qui est voulu ici c’est renier le caractère interdit de ce qu’ils ont rendu illicite envers eux-mêmes, comme certaines bêtes, et qu’elles ne deviennent en aucun cas illicites par leurs propos. En effet, tout bien que le serviteur possède est licite pour lui ; sauf s’il est lié à un droit ou qu’une preuve spécifique l’écarte de cette généralité du licite. Ensuite, Allah, Exalté soit-Il, a dit : « J’ai créée tous Mes serviteurs monothéistes » : Je les ai tous créés musulmans. Il a aussi été dit : « vierges de toute désobéissance. » ainsi que : « sur la droiture et repentants afin d’être aptes à accepter la guidée. » mais aussi que ce qui est voulu ici est le pacte qu’Allah a pris de la descendance des fils d’Adam lorsqu’il a dit : {(« Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » Ils répondirent : « Mais si, nous en témoignons ! »)} [Coran : 7/172]. Allah a dit : « Mais les diables sont venus à eux, les ont détournés de leur religion, leur ont interdit ce que Je leur ai permis et leur ont ordonné de M’attribuer un associé, alors que Je n’ai révélé aucune preuve à ce sujet ! » C’est-à-dire : les démons les ont entourés puis les ont entraînés et détournés de la voie véridique sur laquelle ils se trouvaient afin de les pousser sur une voie fausse. Ils leur ont rendu illicite ce qu’Allah leur avait permis et ils leur ont ordonné d’associer à Allah en adorant autres que Lui dont Il n’avait en aucun cas ordonné qu’ils soient adorés et sans même aucune preuve qu’ils méritaient cela. Et la parole du Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) : « Allah a regardé les habitants de la Terre et les a exécrés, les Arabes comme les non-Arabes, excepté un restant des gens du Livre. » Il a regardé les habitants de la Terre avant l’envoi du Messager d’Allah (sur lui la paix et le salut) et Il les a trouvés en accord dans leur polythéisme et leur égarement, puis Il s’est mis en colère contre eux hormis un restant de gens du Livre qui s’était accroché à sa religion véridique et non altérée. Cependant, les gens du Livre avaient en majorité modifié leur religion. Il a dit : « Je ne t’ai envoyé que pour t’éprouver et éprouver les autres à travers toi. » C’est-à-dire : Je t’ai envoyé aux humains afin de te tester sur ce qui apparaitra de ta personne ; qu’il s’agisse des ordres que Je t’ai dictés au sujet de la transmission du message, du véritable combat et effort dans la voie d’Allah, de la patience en Allah ainsi que d’autres choses. Et, par ton intermédiaire, Je teste aussi ceux à qui Je t’ai envoyé. Parmi eux, il y en a qui ont révélé leur foi et ont été sincères dans leurs actes d’obéissance tandis que d’autres ont manifesté de l’inimitié et de la mécréance et que d’autres encore ont été hypocrites. Cela signifie qu’Allah les éprouve afin que leurs actes soient concrets et visibles car le Très-Haut ne châtie les serviteurs que sur ce qu’ils ont accompli et non pour ce qu’Il connaît de leurs agissements avant qu’ils ne se déroulent. En outre, Il est Connaisseur de toutes choses avant même que celles-ci n’aient lieu. « J’ai fait descendre sur toi un Livre que l’eau ne saurait effacer. » : J’ai révélé sur toi le Coran qui est préservé dans les poitrines des hommes, qui n’est sujet à aucune altération et qui restera tel qu’il est au fil des époques. « Et que tu réciteras dans ton sommeil comme en état de veille. » C’est-à-dire : le Coran te sera préservé durant ton sommeil et ton éveil. Il a aussi été dit qu’il te sera facile et simple à lire. « Et Allah m’a enjoint d’anéantir Quraysh » : Il m’a ordonné d’anéantir et de tuer les mécréants de Quraysh. « Alors, j’ai répondu : « Ô mon Seigneur ! Ils vont me fracasser la tête et la laisseront tel un pain. » : Ils me briseront la tête et l’émietteront comme on coupe et émiette du pain. Il a répliqué : « Expulse-les comme ils t’ont expulsé ! » Allah a dit à son Prophète (sur lui la paix et le salut) d’expulser les mécréants de Quraysh comme rétribution équitable de ce qu’ils lui ont fait, même s’il y a une immense différence entre son expulsion qui est légitime et la leur qui était fausse et injuste. « Attaque-les, Nous attaquerons à tes côtés ! » : Combat-les, Nous t’aiderons et te donnerons la victoire sur eux. « Dépense, on dépensera pour toi ! » : Dépense ce que tu possèdes dans la voie d’Allah, on te le rendra dans ce bas monde et dans l’au-delà. « Envoie une armée, Nous en enverrons cinq semblables ! » : Si tu envoies une armée pour combattre les mécréants, alors Nous en enverrons cinq semblables composées d’Anges qui aideront les musulmans comme pendant la bataille de Badr. « Combats avec ceux qui t’obéissent contre ceux qui te désobéissent ! » : Combats, avec les musulmans qui t’ont obéi, les mécréants qui t’ont désobéi. Puis, il a dit : « Les gens du Paradis sont de trois sortes : un détenteur du pouvoir équitable qui fait l’aumône et à qui la réussite a été donnée ; un homme miséricordieux au cœur tendre à l’égard de tout proche et de tout musulman ; un homme digne qui s’efforce de rester chaste et qui a une famille. » Les gens du Paradis sont de trois types : Un homme de justice, de pouvoir et de domination, mais qui, malgré cela, est juste envers les gens : il ne les opprime pas et se comporte bien avec eux. De plus, les causes du bien lui ont été facilitées et les portes de la bienfaisance lui ont été ouvertes. Un homme compatissant envers le petit et le grand, au cœur tendre avec tout le monde, et plus précisément avec ses proches mais aussi de manière générale avec tous les musulmans. Un homme qui a une famille, qui est digne, s’abstient de l’illicite et de la mendicité et place sa confiance en Allah dans ses affaires personnelles et familiales. Et dont l’amour de sa famille et la peur de [ne pas] trouver leur subsistance ne [le pousse] pas à abandonner sa confiance en Allah, à demander la charité aux gens et acquérir des biens de façon illicite, ni à être distrait envers la science et ses devoirs obligatoires à cause de leur entretien. « Les gens de l’Enfer sont de cinq sortes : le faible qui n’a pas de raison, parmi ceux qui sont à votre service et qui n’ont ni famille ni biens ; le traître qui ne laisse passer aucune occasion, aussi infime soit-elle, sans satisfaire sa cupidité ; un homme qui, matin et soir, te trompe dans ta famille et tes biens - il évoqua également l’avarice ou le mensonge - ; et le pervers très obscène. » Les gens de l'enfer sont de cinq types : Le faible qui n’a pas de raison qui l’empêche de commettre le mal et ce qui n’est pas recommandé. « Parmi ceux qui sont à votre service et qui n’ont ni famille ni biens », comme les travailleurs qui ne veulent pas d’épouses et s’écartent du licite pour commettre l’illicite. En outre, ils ne recherchent aucun bien licite par la voie d’un dur travail et d’un salaire pur. « Le traître qui ne laisse passer aucune occasion, aussi infime soit-elle, sans satisfaire sa cupidité » : Rien ne lui est caché, qui pourrait être susceptible d’être l’objet de son désir, sans qu’il ne se mette à scruter en vue de l’obtenir pour enfin le trahir [lorsqu’il est parvenu à ses fins]. Et c’est là la description ultime de la trahison. Le trompeur. Le menteur ou l’avare. Le pervers qui n’est autre que la personne très obscène et de mauvais comportement.  

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