Les évènements exceptionnels qui se produisirent lors la période initiale de la vie du prophète (sur lui la paix) mettent en évidence que même si ce dernier n’était qu’un être humain, Allah l’avait néanmoins choisi et préparé à la prophétie ainsi qu’à la lourde tâche de porter le message divin.
التفاصيل
Les temps forts de l’histoire islamique Chapitre 5 : De la consécration à L’appel en public La consécration Les premiers musulmans L’appel en public Les temps forts de l’histoire islamiqueEcrit parUn groupe d’enseignants de L’université Imam Saud à RiyadhTraduit et adapté parcUmar âbû cAbdillah Al-MaghribîRevu et corrigé parL’equipe IslamhousePublié parLe bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)www.islamhouse.comL’islam à la portée de tous !مِنَ الْبِعْثَةِ إِلَى الْجَهْرِ بِالْدَّعْوَةِباللغة الفرنسيةألّفها : جماعة من العلماء-حفظهم الله-ترجمة : عمر أبو عبد الله المغربيمراجعة : قسم الترجمة الفرنسي لدار اﻹسلامبِسْمِ اللهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِAu nom d’Allah, L’infiniment Miséricordieux, le très Miséricordieux Chapitre 5 : De la consécration à L’appel en public La consécrationLes évènements exceptionnels qui se produisirent lors la période initiale de la vie du prophète (g) mettent en évidence que même si ce dernier n’était qu’un être humain, Allah l’avait néanmoins choisi et préparé à la prophétie ainsi qu’à la lourde tâche de porter le message divin.Sa vie se caractérisa donc par le labeur, la sincérité, l’honnêteté et l’éloignement de l’adoration des idoles devant lesquelles il ne se prosterna jamais.Et ce qui devait arriver arriva. Alors qu’il (g) atteignait la quarantaine, le message de l’Islam commença à lui être révélé, afin qu’il soit un annonciateur et un avertisseur qui appelle à Allah par Sa volonté et une lumière éclairante.Ce phénomène se manifesta pour la première fois le lundi dix-sept du mois de Ramadan[1], lorsque l’ange Jibrîl (Gabriel) vint à lui alors qu’il s’adonnait à l’adoration dans la grotte de Hirâ’.cÂïshah (i), la mère des croyants, nous relate :« La première forme de révélation que le messager d’Allah (g) reçut fut le rêve prémonitoire. En effet, il ne voyait rien en songe sans que cela se réalise de manière claire comme le jour. Puis, Allah lui fit aimer la solitude. Ainsi, il se rendait à la grotte de Hirâ’ afin de s’isoler, s’y adonnant pendant des nuits consécutives à l’adoration avant de retourner chez Khadîjah, se ravitailler pour ensuite retourner à la grotte. Cela dura jusqu’à ce que, dans cette même grotte, la vérité lui vint. Lorsque l’ange lui vint, il s’adressa à lui en disant : « Lis ». Ce à quoi il répliqua : « Je ne sais pas lire. » »Le prophète, lorsqu’il nous a relaté cet évènement, s’est exprimé en ces termes : « Puis il se saisit de moi et me compressa jusqu’à ce que mes forces m’abandonnent. Ensuite il me relâcha et me dit : « Lis. »Je répondis de nouveau : « Je ne sais pas lire. ». Il se saisit alors de moi une deuxième fois et me compressa de nouveau au maximum puis me relâcha et dit : « Lis. »Je dis : « Je ne sais pas lire. » Il se saisit de moi une troisième fois me compressant de nouveau jusqu’à l’épuisement puis me relâcha et dit : « Lis par le nom de ton Seigneur qui a créé. Il a créé l’Homme d’une adhérence. Lis ! Et ton Seigneur est le plus Noble, Celui qui a enseigné par la Plume, et qui a enseigné à l’Homme ce qu’il ne savait pas[2]. »A la suite de cela, Muhammad (g) retourna chez son épouse Khadîjah, le cœur rempli d’effroi à cause de ce qu’il avait vu et entendu. Il s’écria : « Couvrez-moi, couvrez-moi ! ». Ils le couvrirent et attendirent que la peur le quitte.Il décrivit alors à Khadija ce qu’il avait vu en lui disant : « J’ai vraiment eu peur pour ma vie. »Khadija lui rétorqua alors d’un ton convaincu : « Réjouis-toi mon frère, et tiens bon car par Celui qui détient l’âme de Khadîjah dans sa main, j’ai bon espoir que tu sois le prophète de cette communauté. Et je jure que jamais Allah ne t’humiliera ! Tu entretiens les liens de parenté, tu parles vrai, tu aides les nécessiteux [...] tu fais honneur à ton invité et tu soutiens lors des moments de difficulté. »Et afin de lui ajouter soulagement et sérénité, et pour qu’il s’assure de la véracité de ses propos, elle l’emmena chez son cousin Waraqah Ibn Nawfal, qui avait une certaine connaissance des livres révélés. Quand Waraqah entendit de la bouche du messager (g) le récit de ce qu’il avait vu, il réalisa immédiatement que ceci était la même révélation que celle qui descendait sur les prophètes. Il lui annonça donc la bonne nouvelle qu’il serait le prophète de cette communauté, tout en souhaitant vivre assez longtemps pour faire partie de ceux qui le secourront et l’aideront dans sa tâche[3]. ### Les premiers musulmansPeu après ces évènements, la révélation se mit à descendre régulièrement sur le messager. Il prêcha dans un premier temps auprès de son noyau familial et de ses proches, les invitant à croire en un Dieu unique, puis il propagea son appel auprès des autres gens de manière dissimulée. D’ailleurs, sur les treize années que durera la prédication à la Mecque, les trois premières d’entre elles resteront discrètes.Nombre de membres de la famille du prophète (g) ainsi que de ses proches adhèreront – dans la phase secrète de la prédication – au message et à l’appel à l’unicité. Et parmi les tous premiers à avoir embrassé la nouvelle religion, il y eut son épouse, la noble Khadîjah Bint Khuwaylid, son neveu cAli Ibn Abî Talib, son domestique Zayd Ibn Hârithah, sa nourrice Umm Ayman, mais également, Abû Bakr As-Siddîq, cUthmân Ibn cAffân, Az-Zubayr Ibn Al-cAwwâm, Sacd Ibn Abî Waqqâs, cAbdurrahmân Ibn cAwf et cAbdullah Ibn Mascûd (j).### L’appel en publicQuelques temps après, Allah (c) ordonna à Son messager, d’appeler publiquement les gens à l’Islam, en ces termes : « Expose donc clairement ce qu’on t’a commandé et détourne-toi des associateurs[4]. »Le prophète (g) gravit alors la colline d’As-Safâ et se mit à interpeller l’ensemble des mecquois : - « Ô descendants de cAbdul_Muttalib ! Ô descendants de cAbdu_Manaf ! Ô descendants de Zuhrah ! Ô descendants de Tamîm ! Ô descendants de Makhzûm ! Ô descendants d’Asad ! »Les mecquois se regroupèrent autour de lui et il leur dit : « Que diriez-vous si je vous informais qu’une armée de l’autre côté cette colline voulait vous assaillir, me croiriez-vous ? » - Ils répondirent : « Evidemment, nous ne t’avons jamais vu mentir. » - Le messager déclara : « Eh bien je vous informe que je suis un avertisseur pour vous, un messager envoyé aussi bien à vous qu’au reste de l’humanité, j’annonce un dur châtiment imminent. Allah m’a ordonné d’avertir mes proches. Je ne peux rien pour vous dans ce bas-monde, pas plus que dans l’au-delà, à moins que vous ne disiez : « Il n’y a de divinité [légitime] qu’Allah[5]. »A ce moment-là, son oncle Abû Lahab s’exclama : « Que tu périsses ! C’est seulement pour nous dire cela que tu nous as rassemblés ».Mais c’est le Noble Coran qui répondra à Abû Lahab en ces termes : « Que périssent les deux mains d’Abû Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu’il a acquis. Il sera brûlé dans un feu plein de flammes. De même que sa femme, la porteuse de bois, avec à son cou, une corde de fibres. » Au début, les Qurayshites ne prêtèrent guère attention à l’appel de l’Islam, pensant que c’était un mouvement insignifiant et de piètre importance.Mais après cette annonce publique, leur attitude changea car le messager commença ouvertement à critiquer le culte des idoles, leur démontrant la fausseté de leur croyance et mettant en évidence le fait qu’ils n’adoraient que des pierres qui ne voient ni n’entendent, ne peuvent ni nuire ni être bénéfique en quoi que ce soit.Dès lors, les notables parmi les Qurayshites saisirent donc l’ampleur du danger avec lequel l’Islam s’apprêtait à détruire leurs fondations.En effet, si l’Islam se propageait, cela signifiait la fin de la gloire de leurs tribus et de l’autorité qu’elles exerçaient, l’avilissement de leurs idoles, de même que l’égalité entre les nobles et les esclaves.[1] Qui correspond au mois d’août de l’année 610 du calendrier grégorien.[2] S. 96, v. 1-5.[3] Cf. « Fath Al-Bârî » d’Ibn Hajar, « Sahîh Muslim » et « As-Sîrah An-Nabawiyah » d’Ibn Kathîr.[4] S. 15, v. 94.[5] Cf. « Sahîh Muslim ».