Quand le soleil de la prophétie se mit à briller sur La Mecque, Sa’d n’était qu’un tout jeune homme, sensible, très bon et très obéissant à ses parents. Bien qu’il n’avait pas encore dix-sept printemps, il possédait la pondération des hommes murs ainsi que la sagesse des anciens. Il ne se sentait pas à l’aise avec les différentes distractions auxquelles les gens de son âge s’adonnaient mais passait plutôt son temps à affûter les flèches, à ajuster les arcs, et il s’entrainait à tirer, comme s’il se préparait à quelque chose de grandiose. Il ne s’est jamais senti à l’aise non plus avec la croyance corrompue, et l’état catastrophique dans lequel il trouva son peuple.