الخبير
كلمةُ (الخبير) في اللغةِ صفة مشبَّهة، مشتقة من الفعل (خبَرَ)،...
Abû Idrîs Al-Khûlânî (qu'Allah lui accorde Sa miséricorde) a dit : «[Un jour], j’entrai dans la mosquée de Damas, et j’aperçus un jeune homme aux dents d’un blanc éclatant, entouré de monde. Lorsque les gens divergeaient sur un sujet, ils le questionnaient et changeaient d’avis pour adopter le sien. Je demandai qui il était et on me répondit : Mou’âdh Ibn Jabal (qu’Allah l’agrée). Le lendemain, je sortis tôt et constatai qu’il était sorti encore plus tôt que moi ; je le trouvai en train de prier. J’attendis qu’il finît sa prière, puis je vins en face de lui, le saluai et lui dis : - «Par Allah ! Je t’aime en Allah.» - «Par Allah ?» dit-il. - «Oui» répondis-je «par Allah.» - «Vraiment ?» dit-il encore «par Allah ?» - «Oui, vraiment» refis-je «par Allah.» Il me saisit alors par l’extrémité de mon vêtement, me tira vers lui, et dit : «Réjouis-toi, car j’ai entendu l’envoyé d’Allah (sur lui la paix et le salut) dire : «Allah –Le Très Haut- a dit : Mon amour s’impose pour deux personnes qui s’aiment pour Moi, qui restent ensemble pour Moi, qui se rendent visite pour Moi, et qui s’entraident pour Moi.»
Il est question dans ce hadith, des mérites de s’aimer les uns les autres pour Allah, et qui a pour sens que chacune des deux parties démontre son amour et son entraide pour Allah pour l’autre, comme le prouve la forme dérivée «tafa’oûl». Ainsi, lorsque ceci est fait pour Allah –Le Très Haut-, et non dans un but éphémère, l’amour de son Maître s’imposera, et c’est là, la meilleure des récompenses possible pour cette œuvre pieuse. Il est d’ailleurs rapporté [dans un hadith] : «Celui qui aime, déteste, donne et retient [pour Allah], a parachevé la foi.» Lorsqu’il dit : - «Et je luis dis : - Par Allah ! Je t’aime en Allah. Il dit : - Par Allah ? Je répondis : - Oui, par Allah…» : Cela prouve que lorsqu’ils juraient, ils le faisaient pour confirmer une information, et réclamaient qu’on la répète plusieurs fois pour la certifier. Puis, lorsqu’il dit : - «Il me saisit par l’extrémité de mon vêtement…» : C’est-à-dire par les bouts qu’il tenait pour s’envelopper dans son vêtement. Lorsqu’il dit ensuite : - «Et me tira vers lui…» : Pour le rapprocher de lui, mais aussi se montrer familier, et lui signifier son approbation quant à ses propos, et enfin pour lui annoncer ce que le prophète (sur lui la paix et le salut) a dit à ce sujet. Il dit ensuite : - «Réjouis-toi ! (de ton amour pour moi), car j’ai entendu l’envoyé d’Allah (sur lui la paix et le salut) dire : Allah –Le Très Haut- a dit…..» : Il a ajouté ce qui ne pouvait que réjouir encore plus Abû Idrîss ; en effet, il lui dit une parole du prophète (sur lui la paix et le salut) le véridique lorsqu'il parle et le digne de confiance des informations qu'ils lui sont révélées, qui lui-même l’a rapporté de son Seigneur. Ce n’est donc pas l’avis de Mou’adh (qu’Allah l’agrée). Et Allah –Le Puissant Le Majestueux- dit : «Mon amour s’impose pour deux personnes qui s’aiment pour Moi et restent ensemble pour Moi.» : Mon amour se renforce pour deux personnes qui s’aiment et se réunissent pour Moi ; leurs assises se tiennent pour Allah –Le Puissant Le Majestueux-, en s’entraidant à L’évoquer –Le Très Haut-, à exécuter Ses sentences, à respecter ses engagements envers Lui, à protéger Ses Lois, à suivre Ses ordres et à s’écarter de Ses interdits. Allah –Toute Gloire à Lui Le Très Haut- dit ensuite : «Et ceux qui se rendent visite pour Moi…» : C’est-à-dire, et Allah Le plus Savant, que leur visite mutuelle s’inscrit dans la recherche de Sa satisfaction et de Son amour, et de l’entraide dans Son obéissance. Enfin, Allah - Toute Gloire à Lui Le Très Haut- dit : «Et qui s’entraident pour Moi.» : Ils s’efforcent ainsi de s’entraider pour combattre Ses ennemis, et rechercher Sa satisfaction, et toute autre action qu’on leur a ordonnée de faire. Et en lui donnant même de son argent, en cas de besoin.