الغني
كلمة (غَنِيّ) في اللغة صفة مشبهة على وزن (فعيل) من الفعل (غَنِيَ...
D’après Sakhr, le Messager d’Allah - paix et salut sur lui - a mené une expédition militaire contre Thaqîf. Lorsque Sakhr entendit cela, il monta son cheval afin de soutenir le Prophète - paix et salut sur lui -. Il trouva alors le Prophète - paix et salut sur lui - qui était déjà parti mais n’avait pas encore conquis. Alors, en ce jour-là, Sakhr prit un engagement sur Allah et sous sa garantie de ne pas quitter ce palais jusqu’à ce que les gens se plient au jugement du Messager d’Allah - paix et salut sur lui -. Ainsi, Sakhr n’a pas quitté les gens de Thaqîf jusqu’à ce qu’ils se plient au jugement du Messager d’Allah - paix et salut sur lui -. [Une fois ceci fait] Alors Sakhr lui a écrit en disant : Ceci étant dit. Certes, ô Messager d’Allah, les gens de Thaqîf se sont pliés à ton jugement et moi je viens vers eux alors qu’ils sont sur leurs montures. Alors, le Messager d’Allah - paix et salut sur lui - a ordonné la prière en congrégation («As-Salâh Al Jâmi’ah») et il a invoqué [Allah] dix invocations en faveur d’Al Ahmas : «Ô Allah ! Bénis Al Ahmas, dans leur cavalerie [littéralement : leurs cavaliers] et [dans] leur infanterie [littéralement : leurs hommes à pieds] !» Il [i.e : le Prophète - paix et salut sur lui -] s’est alors présenté au peuple [de Thaqîf] et Al Mughîrah ibn Chu’bah prit la parole : Ô Prophète d’Allah ! Sakhr a pris ma tante paternelle alors qu’elle s’est convertie à ce que les musulmans se sont convertis. Le Prophète - paix et salut sur lui - l’appela alors pour lui dire : «Ô Sakhr ! Lorsque les gens se sont convertis, alors leur sang et leurs biens sont sauvegardés. Rends à Al Mughîrah sa tante paternelle.» Il la lui rendit donc. Ensuite, le Prophète - paix et salut sur lui - demanda pourquoi les Banî Salîm s’étaient-ils enfuis de l’islam et avaient abandonné cette eau. Il [i.e : Sakhr] a alors dit : Ô Prophète d’Allah ! Accorde-moi ainsi qu’à mon peuple de pouvoir y résider. Il répondit : «Oui.» Alors, il s’y rendit mais les gens se soumirent [à l’islam]. Ils [i.e : les Banî Salîm] allèrent donc voir Sakhr et ils lui demandèrent de leur rendre l’eau mais il refusa. Ils se rendirent alors auprès du Prophète - paix et salut sur lui - et lui dirent : Ô Prophète d’Allah ! Nous nous sommes convertis et nous nous sommes rendus auprès de Sakhr afin qu’il nous rende notre eau mais il a refusé de nous la rendre. Alors, il [i.e : le Messager d’Allah - paix et salut sur lui -] alla le voir et lui a dit : «Ô Sakhr ! Lorsque les gens se sont convertis, alors leur sang et leurs biens sont sauvegardés. Rends aux gens leur eau.» Il a dit : Oui, ô Prophète d’Allah ! Alors, j’ai vu le visage du Messager d’Allah - paix et salut sur lui - changer à ce moment-là et devenir rouge par honte de lui avoir repris la servante mais aussi l’eau.
Ce hadith nous apprend que quiconque se convertit [à l’islam] parmi les mécréants, alors son sang est inviolable ainsi que ses biens. Et ceci est comme la parole du Prophète - paix et salut sur lui - dans le hadith authentique [suivant] : «Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent : Il n’y a aucune divinité [digne d’adoration] excepté Allah. Et s’ils disent cela, alors leur sang et leurs biens me sont inviolables excepté pour une juste raison et leur jugement appartient à Allah.» En effet, l’objectif de combattre les mécréants est qu’ils entrent dans l’islam donc s’ils refusent, alors ils sont combattus. Toutefois, on les appelle d’abord à l’islam. Ainsi, s’ils répondent [positivement], et c’est cela l’objectif, alors la louange appartient à Allah. Mais s’ils refusent, alors on les combat. Et le Messager d’Allah - paix et salut sur lui - a entrepris une expédition militaire sur Thaqîf et les a assiégés mais il est revenu sans les avoir conquis. Et dans ce hadith, ce Sakhr qui fait partie des Ahmas avait pris un engagement sur Allah - Elevé et Exalté soit-Il - de les assiéger jusqu’à ce qu’ils [i.e : les gens de Thaqîf] se plient au jugement du Messager d’Allah - paix et salut sur lui -. Et ils ont fini par se plier au jugement du Messager d’Allah - paix et salut sur lui - et alors Sakhr a écrit au Messager d’Allah - paix et salut sur lui - pour l’informer de cela. Le Prophète - paix et salut sur lui - s’est alors réjoui [de cette nouvelle] et a invoqué en faveur de son peuple, c’est-à-dire : en faveur des gens d’Al Ahmas, de leur cavalerie et leur infanterie, c’est-à-dire : leurs cavaliers et leurs personnes à pieds. Mais, Al Mughîrah ibn Chu’bah - qu’Allah l’agrée -, qui était de Thaqîf, est venu l’informer que sa tante paternelle avait été prise par Sakhr. Alors, le Prophète - paix et salut sur lui - lui a demandé de lui rendre sa tante paternelle et il - paix et salut sur lui - [lui] a dit : «Lorsque les gens se sont convertis, alors leur sang et leurs biens sont sauvegardés.» Il a donc fait ce qu’il lui a dit. En outre, un groupe de mécréants appartenant aux Banî Salîm s’étaient enfuis et avaient laissé leur eau, alors Sakhr demanda au Prophète - paix et salut sur lui - de pouvoir y résider [et se l’accaparer]. Alors, le Messager d’Allah - paix et salut sur lui - lui permit cela. Mais, lorsque les Banî Salîm se convertirent [à l’islam], ils vinrent à Sakhr et ils lui demandèrent de leur rendre leur eau, mais il refusa. Ils se rendirent donc auprès du Messager d’Allah - paix et salut sur lui - [pour réclamer leur eau] et là [encore] il - paix et salut sur lui - [lui] a dit : «Lorsque les gens se sont convertis, alors leur sang et leurs biens sont sauvegardés.» Il lui demanda donc de leur donner cette eau, ce qu’il fit. Et il a dit : Certes, il a vu le visage du Messager d’Allah - paix et salut sur lui - changer et devenir rouge par honte [de devoir lui demander] de rendre cette eau à ses habitants et de la reprendre [des mains] de Sakhr. Il en fut de même avec le fait de rendre la servante, qui était la tante paternelle d’Al Mughîrah ibn Chu’bah, et donc il la lui rendit. Il se peut que le Messager d’Allah - paix et salut sur lui - ait fait cela avec ces gens [de la tribu] des Banî Salîm afin de leur donner envie de l’islam. Et il se peut aussi que le Prophète - paix et salut sur lui - ait voulu complaire à la personne de ce Sakhr car sa personne s’était complu à cela. C’est comme ce qu’il s’était produit avec le Messager d’Allah - paix et salut sur lui -, dans un autre hadith, à propos des captifs de Hawâzin.